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 Alexei Hengel [Fiche Validée]

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Alexei Hengel [Fiche Validée]   _
MessageSujet: Alexei Hengel [Fiche Validée]    Alexei Hengel [Fiche Validée]   EmptySam 6 Nov - 19:42

    ○ IDENTITÉ ○


    Nom : Hengel
    Prénom : Alexei
    Âge : 25 ans
    Taille : 1m88
    Origine : Roumain/Allemand
    Emploi : Ecrivain
    Votre Appartement : [ ] Studio [ x ] Appartement (seul) [ x ] Colocation
    note : si quelqu'un veut bien de moi en colocation ce sera avec plaisir, sinon seul.

    Préférence : -

    Désintérêt : -

    ○ DESCRIPTION PHYSIQUE ○

    Un miroir en pied se dresse devant moi, j'y vois ma tête frôle la bordure de fer tout en haut. Quelqu'un de grand. Il aimait cette taille, il me répétait sans cesse que j'étais quelqu'un de fort. Peut-être se souciait-il surtout de l'impression que je donnais. Sans qu'il n'y est sur mon visage la moindre agressivité, j'ai toujours su imposer ma présence. Je suis grand, mes épaules sont larges et il ne cessait de s'extasier sur la découpe méticuleuse de mes muscles sous ma peau. Je suis quelqu'un de robuste. Mon corps semble avoir sculpté dans un bloc de pierre, comme une statue de Michel-Ange à laquelle on aurait mis quelques vêtements et aussi des cheveux longs. Une main dans mes cheveux, je ne les trouve pas si longs pourtant. Ils sont blancs. Je ne sais plus pourquoi je les avais décoloré. Je ne sais plus depuis quand non plus. Mais ils restent ainsi, ils travaillent à donner de la lumière à ce visage à la mâchoir marquée, à ces yeux gris surligné des lignes minces de mes sourcils. Je vois l'ombre des rides aux coins des yeux, les cernes qui maculent mes paupières. Je suis quelqu'un de vivant, de souriant. Il me comparait à l'eau. Douce et calme. Mais ceux qui savent regarder les vagues sentent la tempête latente qui se cache en dessous. Mais "Il" n'est plus. Il a disparu.

    ○ DESCRIPTION PSYCHOLOGIQUE ○

    Ce miroir me montre l'eau silencieuse, indifférente. La fatigue qui creuse mes joues, mes épaules basses, les jointures de mes doigts constamment blanches. Je souris toujours, je circule sur ces chemins qui me font croiser les autres l'air de rien, l'air de vivre. Il y a une partie de moi qui a disparue, on me dirait que l'enfant est mort, je dirais que l'homme s'en est allé. J'ai gardé la douceur de mon caractère j'y ai ajouté, au fil des jours enfermés entre les murs, l'amertume de la solitude, l'âcre d'une phobie anormale. Je n'aime personne, je n'aime plus personne. La foule, le bruit. De la prudence je suis devenu méfiant. Ma confiance est un gage sans pareil, elle est unique et se perd définitivement. J'étais quelqu'un de simple et armé de joie avant. Je suis quelqu'un de simple, armé de silence aujourd'hui.
    Toutes ces choses je les lis dans ce miroir. Le reflet sombre de moi-même dans la pénombre. Les rideaux sont constamment fermé, un écran dans un coin produit cette légèrement lumière blanche. J'ai peur de sortir. J'ai peur de quitter cet endroit. J'étais quelqu'un de fort avant, je le suis toujours, mais j'ai pris peur de moi-même.

    ○ BIOGRAPHIE ○


    Avant je vivais de l'activité. J'aimais aussi bien la neige en hivers, la pluie en automne et le soleil en été. Nous étions de bons amis, d'excellents amis. Nous prenions la peine de parcourir des kilomètres pour nous voir. Je descendais de Berlin chaque jour où ça m'était possible et je venais croiser les lampadaires du Trocadero, je passais le café du coin, celui avec sa devanture toute en rouge et ses chaises tressées. J'avançais dans l'avenue et cinq étages plus haut il était là. Nous sortions, nous buvions, nous testions les plaisirs de la vie à deux, nous aimions essayer l'invraisemblable. Lui n'était pas bien grand, pas bien costaud, mais on s'entendait vraiment bien.
    Il n'avait aucune famille dans la capitale. Il n'avait que moi, mon seul numéro fiché dans son portefeuille suffit aux autorités parisiennes pour me joindre au delà de la frontière. Le téléphone sonna plusieurs fois cette nuit là, jusqu'à me réveiller complètement. Une voix grave grésilla en français au bout du fil. J'aurais voulu que nos situations soient inversées.
    Nous avions tout préparé, dans son studio il avait remplacé son vieux lit simple par un lit double "ce sera encore un peu serré mais on s'y fera !" répétait-il. Nous n'étions pas ensemble, pas de cette façon là, mais nous pouvions nous accommoder de la promiscuité de l'autre. Nous avions déjà l'habitude de tout partager. Mes cartons étaient prêts, j'allais quitter Berlin. J'allais dire au revoir à ma mère un peu sourde et à mon père indifférent, pour vivre en France. C'était une grand nouvelle. Une nouvelle étape dans ma vie. De celle que je voulais marquer à tout prix.
    Cette homme dans le combiné l'a marqué au fer.
    La bile au fond de la gorge. Je n'y croyais pas. Pétrifié, la voix rugissait dans le téléphone sans que je puisse y répondre. J'avais perdu la capacité de parler en entendant l'alarme de l'ambulance à des centaines de kilomètres de moi.
    Ai-je pleuré. Je crois, oui. Je ne m'en souviens plus tout à fait.
    J'ai fini par emménagé dans un appartement vide, dernier locataire encore en vie. Je me souviens avoir fermé les rideaux et m'être laissé aller. Si longtemps. Les jours ont ainsi défilés, armant ma voix de cet accent grave, amer comme une rasade de vinaigre. J'ai respirer les restes de son odeur pendant des semaines, des mois. Griffonnant sur des bouts de papiers toutes ces choses que je voudrais dire avec sincérité.
    Les cartons sont de nouveaux fais aujourd'hui. J'abandonne les rideaux à cette fenêtre, j'ai emballé ses affaires à lui, les miennes aussi, j'ai caressé du regard le souvenir de son sourire, l'emprunte même qu'il avait laissé dans cet appartement.
    J'ai tout éteint. La main sur l'interrupteur, j'ai regarder l'écran qui ne produisait plus aucune lumière dans la vieille chambre, un paquet sous le bras. J'ai tout fermé à clef pour retenter cette étape de ma vie.

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Alexei Hengel [Fiche Validée]

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